Interview de Joe pour Idol Mag

@Traduction Skins Hypnoweb

Tu as commencé à travailler sur la prochaine saison de Game Of Thrones...

Oui, je viens juste de faire une lecture de scénario, et une formation d'équitation, la première fois que je suis monté à cheval c'était étonnamment amusant !

Pas effrayé ?

J'appréhendais un peu cela, mais j'ai entendu dire que les chevaux peuvent sentir votre peur, donc le côté rationnel de mon cerveau a décidé que la meilleure chose à faire était de se détendre, et c'est en fait beaucoup de plaisir ! C'est une de ces choses qui semblent tellement cool... Mais ça demande beaucoup d'habilité pour un acteur, et je pense que je voudrais continuer, même après le tournage, car je veux devenir vraiment bon dans ce domaine et je sais que d'après les gens qui enseignent, il n'y a pas de limite à la façon dont vous pouvez devenir meilleur.

La lecture également était vraiment bien car le casting est vraiment énorme, c'est ma troisième saison maintenant et il y a encore des gens que je n'ai jamais rencontrés, et là ils sont à la table pendant quelque jours...

Vous deviez avoir une très grande table...

Elle l'était ! (Rires) Cela me rappelle une scène dans Batman avec Michael Keaton et Kim Basinger où ils sont assis de chaque côté de cette immense table de banquet.

Tu aimes être dans une grande équipe comme ça ou tu préfères quand c'est plus intime ?

Je pense que les deux ont leurs avantages et leurs inconvénients. La bonne chose au sujet d'être dans quelque chose comme Game Of Thrones c'est la quantité de membres de l'équipe de tournage, et non seulement vous apprenez aux côtés de gens beaucoup plus expérimentés, mais ça vous permet aussi de rencontrer beaucoup plus de personnes - Game Of Thrones a
élargi mon cercle social de façon massive, parce que je n'ai vécu ici que quelques années.

Vous vous sentez aussi comme un petit rouage dans une telle grosse machine et c'est très agréable, je sais que beaucoup d'acteurs veulent être au centre de tout, mais avec cela, il s'agit plus d'un travail d'équipe et vous devez passer à
l'œuvre parce que le réalisateur a un million d'autres choses à penser, ils espèrent tous que vous savez ce que vous faites.

C'est agréable de travailler avec un petit casting aussi parce que vous ne recevez pas tout le temps quelque chose à faire, vous pouvez vraiment vous impliquez dans quelque chose.

Quelque chose comme Murder ?

Oui, c'était une vraie petite équipe, la plus petite avec laquelle j'ai travaillé et c'était probablement le travail le plus gratifiant que j'ai fait en tant qu'acteur ... non pas que j'ai déjà vu de tout... (Rires)

Et bien, c'est fait par Birger Larsen, qui a fait The Killing...

Oui, j'ai vu le premier épisode (de The Killing) car j'étais supposé l'avoir vu avant de travailler avec Birger, mais je n'ai pas eu vraiment le temps...

Ça pourrait être une bonne chose finalement...

Je pense, oui. Je pense que c'est mieux de ne pas être trop fan, même si j'étais déjà fan de tout après le processus d'audition - avec lui, on voiyait bien que ça allait être un travail différent, je ne sais pas si c'était parce qu'il est
d'un autre pays...

Et les scandinaves font les films de crimes si bien...

Ils le font bien, mais également la façon dont il travaille avec les acteurs. Nous avons eu des morceaux de dialogue à mémoriser pour l'audition et dès que je suis entré dans la pièce, il m'a dit de m'assoir (Joe prend l'accent danois)
"Voilà ce que nous allons faire, nous allons faire ce passage plusieurs fois, je vais vous faire quelques remarques, vous le faites à nouveau, vous ne l'aurez probablement pas dès la première fois, vous allez probablement le foutre en l'air - c'est très bien." Vous aviez l'impression - si vous étiez pris ou pas - que vous aviez travaillé sur quelque chose ce jour-là, que vous vous étiez amélioré en quelque sorte, parce que généralement, lors des auditions où vous allez, on ne refait pas la scène plusieurs fois, ils vous disent plus tard pourquoi vous n'avez pas eu le rôle et vous pensez, 'Eh bien, pourquoi ne me l'avez-vous pas dit la salle? On aurait pu essayer des choses différentes."

Birger a souligné que dans une seule des prises je faisais une chose avec ma bouche, je n'avais même pas remarqué et il a juste dit: "Vous faites quelque chose avec votre bouche? OK, si je dois regarder ça pendant une heure, je vais devenir fou alors arrêtez de le faire." C'était bien, c'est ce que vous avez besoin d'entendre, c'est vers le bas de la ligne, il est direct et il obtient ce qu'il veut.

Comment tu trouves les auditions en général ?

C'est quelque chose où je pense vraiment que vous devenez meilleur à mesure que les années se poursuivent. Parfois, vous passez par différentes étapes ... l'esprit d'un acteur est une chose très fragile et il doit faire fasse à des personnes différentes de manière très différente. Quand j'ai commencé,
j'avais l'habitude d'aller dans une troupe de théâtre à Nottingham appelée Television Workshop et nous avions l'habitude d'avoir ces auditions dans de grands groupes de temps en temps, quand un directeur de casting venez au théâtre pour une émission de télévision ou un nouveau film et ainsi beaucoup d'entre nous bidouillaient la pièce en faisant de l'improvisation.

Quand j'ai été pris en charge par un agent à Londres, j'étais si nerveux, je n'avais pas vraiment eu l'impression que lorsque nous avions fait nos auditions en groupe, mais tout d'un coup il y avait cette personne qui veillait sur moi, voulant savoir comment je jouais, puisqu'il avait un intérêt direct dedans, donc j'étais vraiment nerveux durant les premiers mois et puis j'ai été pris dans Skins.

Après ça vous pensez que vous êtes au bout du rouleau, et le genre de travail que je voulais faire post-Skins n'était pas vraiment à porté de mon chemin et j'ai commencé à devenir vraiment nerveux à nouveau. Vous essayez de l'intérioriser et de le garder pour vous mais je pense qu'ils peuvent le voir. C'est quelque chose que vous pigez au fil du temps et cette période post-Skins s'est avérée être la plus précieuse de ma carrière, c'est là que j'ai pigé le processus d'audition, et je me sens un peu mieux maintenant.

Il s'agit d'obtenir cet état d'esprit où vous n'êtes pas dérangé par la personne de l'autre côté de la caméra, j'ai réalisé que pendant des siècles j'avais joué de façon ridicule comme ça, vous dites "Ravi de vous rencontrer" et ils vous
aiment, ils vous soutiennent, mais ils ne vont pas forcément vous prendre au sérieux. Être un acteur consiste à être quelqu'un qui n'est pas soi-même, j'entends des tas de gens dirent que leur meilleur conseil c'est d'aller à l'intérieur de soi et d'être soi-même ... c'est des conneries! Ce n'est pas
ça, jouer, la meilleure chose est de ne rien donner de suite de vous-même, laisser faire, asseyez-vous, si on vous demande votre opinion sur le script, donnez-leur... Je pense que chacun a ses différentes méthodes de travail pour eux et une fois que vous avez compris ce qui fonctionne pour vous, alors les portes commencent à s'ouvrir.

Vous avez dit dans une autre interview que même si vous ne regrettiez d'avoir fait SKINS elle avait fermé quelques portes pour vous - cette expérience a changé la façon de choisir vos rôles maintenant ?

Ouais, Skins a fermé quelques portes pour moi mais je ne pense toujours pas que c'est quelque chose que je n'aurais pas dû faire. Le problème de Skins n'était pas la série elle-même, c'était la vision des gens sur le programme, il a acquis cette réputation qui était en fait le contraire de ce qu'il est censé être. Il s'agissait d'un groupe de personnes qui tentent de passer à travers leur adolescence dans un seul endroit et je pense que beaucoup de gens de l'industrie n'ont pas vu la série et j'ai pensé que c'était juste du même type que Hollyoaks: After Hours, qu'ils ne voulaient pas y être associés.

Je pense que si vous connaissez le type de rôles que vous voulez jouer, vous devez vous absenter un peu et laisser les gens vous oubliez pour quelques années avant de revenir. L'analogie que j'utilise toujours, c'est qu'il était évident pour moi que Nicholas Hoult partirait faire des choses et après tout, il avait une histoire - il était dans About A Boy, il a grandi, est devenu mignon et tout d'un coup, il était dans Skins, ayant des rapports sexuels et prenant de la drogue, et c'est presque comme si c'était notre Skins About A Boy.

En parlant de ça, quels genres de rôles tu voudrais jouer maintenant ?

C'est vraiment une question difficile parce que vous ne savez jamais jusqu'à ce que vous lisiez un script. Dans ma tête, je fais en sorte de savoir ce que je veux et ce que je voudrais voir. Je tiens à travailler avec de bons écrivains, je pense à Jack Thorne (The Fades), mais je ne sais pas quel genre de travail je veux faire jusqu'à ce que je l'ai lu. Je sais ce que je ne veux pas faire, je ne suis pas désireux de faire des sitcoms... J'aimerais jouer dans une comédie à nouveau très bientôt, mais j'ai réalisé après Skins que beaucoup de gens se fiaient au caractère comique du personnage et il m'a fallu un certain temps pour obtenir une place dans des drames, il est donc préférable de l'éviter pour le moment. Il y a quelques drames britannique vraiment super et j'aimerais percer dans des films à un moment donné... J'ai eu quelques petits rôles, c'est ce que j'ai fais ces deux dernières années, des petits rôles dans des films avec de bonnes personnes, apprendre à apprendre de gens comme Michael Sheen dans The Damned United et Blitz... mais c'était juste pour que je puisse dire que j'avais été dans un film avec Paddy Considine!

Qu'est-ce que tu attendais quand tu es devenu acteur ?

Je savais que ça ne serait pas un voyage facile, je m'attendais à beaucoup d'incertitudes parce que cela va avec le domaine. Mes parents étaient très favorables, l'accord était que je ferais mes A-Levels et après que je pouvais faire ce que je voulais. Après avoir été dans l'atelier de théâtre pendant quelques années - qui était comme un endroit incroyable pour les jeunes talents et un lieu pour démarrer - j'y suis allé parce que j'appréciait le drame et l'action, mais après avoir passé un peu de temps là-bas et passé ce qui est comme des évaluations de fin d'année, je me suis rendu compte que les gens pensaient que j'étais assez bon dans ce domaine, je pensais que c'était vraiment quelque chose que je pouvais faire. Je voulais vraiment le faire parce que j'ai cette philosophie qu'on ne vit qu'une fois et je préfère dépenser mon temps à essayer de faire quelque chose que j'aime et peut-être ne pas réussir à faire quelque chose pour lequel je ne suis pas tracassé. Donc je pensais que ce serait dur, mais je n'ai jamais mis aucune limite. Je ne vais pas me contenter de faire des petites apparitions, je tiens absolument à avoir du succès, je veux être respecté par mes pairs plus que tout, mais pas sur n'importe quelle échelle de temps, c'est une des rares industries où vous pouvez être amis avec des gens, être au même niveau de jeu et ensuite, ils peuvent tout à coup sauter très haut...

Comment on se sent ?

En fait, c'est grand, et là encore, c'est quelque chose qui vient avec le temps et l'expérience, on se rend compte que toutes ces pièces pour lesquelles vous auditionner, vous les obtenez si vous avez bien joué, pas toujours parce que vous êtes le meilleur acteur, cela signifie juste la bonne personne, et une fois que vous arrivez à un certain niveau, nous pouvons tous agir, nous sommes tous de bons acteurs, de sorte qu'il ne relève jamais vraiment de votre capacité, les rôles que vous obtenez sont souvent écrits et vous ne pouvez pas les modifier. Dans ma tête, je pense à Dev Patel, qui était tout d'un coup sur le tapis rouge, pour le meilleur film aux Oscars, les gens disaient «Ah, je parie que vous êtes vraiment jaloux de Dev" et je peux vouloir ce qu'il a, le succès obtenu à cet égard, mais ce n'est pas une mauvaise chose, et je suis incroyablement heureux pour lui, pourquoi ça n'irait pas? Et c'est inspirant, il est mon ami. La jalousie dans ce monde va vous ruiner, elle vous rendra fou, il est inutile de se soucier de ce que quelqu'un d'autre fait professionnellement. S'inquiéter, se plaindre, gémir sur d'autres personnes qui obtiennent des emplois que vous vouliez est une perte de temps totale.

Où serais-tu si ta carrière n'avait pas marché ?

C'est une question intéressante ... J'étudierais l'histoire à Birmingham, j'ai littéralement quitté mon logement et j'ai découvert que j'avais un rôle dans Skins. Je ne sais pas ce que je ferais maintenant, je ne veux absolument pas être un historien! J'aurais probablement décidé d'enseigner, mais si je devais décider maintenant que je ne voulais pas être acteur alors j'aurais probablement envie de rester au sein de l'industrie, c'est ce que je sais faire et j'ai toujours pensé que directeur de casting serait une chose intéressante à faire, j'ai l'impression d'avoir un œil assez décent pour un bon acteur et je pense que je trouve très gratifiant découvrir de nouveaux talents.

Qu'est-ce qu'être un bon acteur alors ?

Je n'en ai aucune idée! Quand j'ai commencé, ma préoccupation a été d'essayer de tout rendre naturel, comme une conversation, et je pense que ça a coïncidé avec des programmes comme The Office - ils semblent improvisés, mais ils sont méticuleusement conçu. J'ai en quelque sorte emprunté une partie de mon style de jeu à Martin Freeman et la façon dont il utilise tous ces tiques vocales pour les mots sur la page de son, comme ils n'ont jamais été dit auparavant. En vieillissant, vous apprendrez que, parfois, se mettre dans une performance peut être plus convaincant.

Je pense que globalement - et je pense que ce dont vous avez besoin en tant qu'acteur - c'est un sens aigu de l'empathie, parfois presque trop se soucier de la façon dont les gens se sentent, comme quand je descends du bus et qu'il y a un passage clouté juste devant, je ne veux pas gêné tout le monde donc je continue de marcher plus loin pour un trafic plus fluide (rires). Je pense que si vous êtes toujours en mesure de vous mettre dans la peau de quelqu'un d'autre alors que c'est la clé du jeu.

Qui est ton idole ?

Kanye West, je l'ai vu 9 fois en live ! Les raisons sont assez diverses. J'ai toujours aimé le hip-hop depuis très jeune, et au cours des années, ce genre est devenu stagnant, ennuyeux et prévisible, c'est presque comme une blague le point auquel il est devenu nul. Je me sens comme Kanye West, le jour où The College Drop Out est sorti, il a repoussé les limites du genre. Évidemment, il a un ego énorme - à certains égards - mais en fait je pense qu'il est l'un des moins égoïste, il ne cherche pas à se moquer de quelque chose, il est un rappeur d'introspective et j'aime ça chez lui. Chaque enregistrement est comme une fenêtre dans son esprit. Je n'ai même pas abordé les valeurs de production, c'est du jamais vu, c'est un artiste, je veux dire simplement, écoutez 808 et Heartbreak.